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Les crêpes au piment n°1 /série gastronomie

Dernière mise à jour : 26 nov. 2018

Ça y est ! Elle est là , elle sort tout juste du feu, cette première fournée de la plus délicieuse des séries d’articles ; celle qui nous permettra de vous partager toutes nos découvertes culinaires, et plus encore d’aborder tout ce qui se rapporte à notre principale préoccupation à nous français :

LE MANGER ET LE BOIRE !


Pour commencer mettons tout de suite les choses au clair : pour l’alimentation comme pour le reste,

Abidjan c’est tricher.

Avec ses innombrables restos français/européens, ses Carrefours® et autres Super-U®, on peut dire qu’essayer de manger africain dans la capitale revient à partir à l’aventure avec un groupe électrogène dans ses bagages : on est vite tenté de ne pas jouer le jeu ! Pour ajouter à cela, c’est avec surprise -mais non sans fierté- que nous passons devant une dizaine de crêperies ou restaurants bretons durant nos trois premiers jours sur Abidjan. Quittons donc la capitale et avec elle notre « sécurité gustative ».


Sur la route qui nous mène vers Bouaké, nous découvrons des myriades d’étals de nourriture, tenus principalement par des femmes ou filles, qui à la manière d’un vide grenier, se tiennent à leur poste tout au long de la journée. Pourtant leur commerce est visiblement loin d’être leur seule activité. Nous les observons, échanger, régler des affaires au téléphone, tresser les cheveux de telle ou telle, nourrir un petit, faire de la couture… Sur leur stand les produits phare en cette saison sont les oranges, cueillies par milliers dans chaque village et disposées en pyramide pour être vendues. J’aurai l’occasion d’en acheter 18 en pleine maturité, pour environ 0,80€ le tout. A cette saison on trouve également des bananes : majoritairement des bananes plantain, grillées sur place, ainsi que des noix de coco, du manioc, et d’autres végétaux non-identifiés à ce jour.


Manger une orange en restant distingué est un art qui demande persévérance...et lavabo !

Ces produits, locaux et non-transformés, s’achètent « pour une bouchée de pain », contrairement à tous les produits transformés ou aux plats cuisinés, qui rapportés au coût de la vie sur place sont nettement moins attractifs. Pourtant, aussi juteuses soient les oranges, et aussi nourrissantes soient les bananes grillées, admettons qu’il est difficile d’en faire à elles-seules plus d’un repas d’affilé… De plus nous sommes logés de manière temporaire dans une chambre au sein d’un centre spirituel, et nous n’avons pas de cuisine à disposition.



Miam ! Quelques uns de ces mystérieux gâteaux, et la journée peut commencer !



Nous réservons donc nos oranges pour le petit-déjeuner. En complément, je me rends le matin au coin de la rue acheter deux de ces sachets que les enfants en costume se procurent sur le chemin de l’école.

Ils contiennent de petites croquettes sucrées, dont le goût est à mi-chemin entre le chi-chi très cuit, et la banane.

En ce qui concerne les petits déjeuners plus élaborés, que nous avons pu prendre à Abidjan, ou dans plusieurs « cafétérias », il sont généralement constitués d’un thé ou café, accompagné d’une demi-baguette dans laquelle on dépose une omelette aux oignons. Le tout à tremper dans ladite boisson évidemment !



Pour le déjeuner et le dîner (horaires classiques), nous sommes jusqu’à présent pris en charge par nos partenaires sur place. Ils ont la délicatesse de nous faire entrer progressivement dans le bain (ou plutôt dans la marmite). Ainsi nous avons d’abord mangé principalement dans des restaurants en dur, avant de rentrer dans de véritables « maquis ».

Les maquis sont les bistrot ivoiriens.

On en trouve à tous les coins de rues (et aussi entre les coins). Principalement en extérieur, ils disposent de petites tables carrées en bois et assez basses, auprès desquelles on s’assoit sur une chaise en plastique. On y sert généralement deux bières et deux plats différents (une viande, un poisson).


Les platsVégétariens s’abstenir ! Ici les repas sont basés sur la viande et le poisson. Ils sont présentés braisés, en sauce, voire braisés puis mis en sauce, et toujours avec un accompagnement.

A titre d’exemple, ces quatre derniers jours nous avons mangé successivement : poisson-volaille-volaille-poisson-poisson-volaile-poisson-poisson. La lassitude est limitée par le faire qu’ils ne sont jamais cuisinés à l’identique. Une de nos principales difficultés d’adaptation alimentaire est de ne pas pouvoir croquer sans faire attention aux os/cartilages/arrêtes. Bien-entendu les ivoiriens ne se nourrissent pas exclusivement de poulet et de carpe braisée. Nos partenaires ont d’ailleurs prévus de nous initier prochainement à la « viande de brousse ». Viande dont on ne précise pas l’origine, origine qu’il est sans doute préférable de ne pas connaître s’il on entend finir son plat.

Pour commander : https://www.facebook.com/mangeonsafricain

Par exemple,

le chauffeur qui nous accompagne le plus souvent, tient le hérisson pour un met délicieux.

On nous a expliqué que le rituel associé au hérisson consiste à essayer d’en briser soi-même le crâne pour en déguster le contenu... Écœurés ? Vous vous forceriez peut-être à finir votre assiette en vous rappelant la morale de votre enfance « fais un effort, pense aux petits africains... ». Cette image a volé en éclats dès notre premier soir sur Bouaké : nos partenaires qui nous invitaient, avaient commandé un plat pour les quatre personnes attablées. Cependant, ils avaient déjà mangé un peu plus tôt et en prélevèrent peu. On considéra alors que la bonne quantité de viande restée dans le plat… et bien… « C’est la part des ancêtres ! »


Dans le prochaine article des "Crêpes au piment", vous découvriez les accompagnements habituels des plats ivoiriens, comment manger du piment (presque) sans conséquence, et le secret qui permet de faire passer le visqueux foutou... À bientôt !



3 Comments


patrick.portais
Feb 01, 2019

Je reprendrais bien un peu de hérisson

Super vos illustrations

Bigz

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adankens
Nov 14, 2018

Bonne premiere approche de la culture cullinaire ivoirienne!!!

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vedattee
Nov 12, 2018

Et côté fruits, à part les oranges... pas de mangues, papayes ...? Bises à tous les deux et bonne approche pour la dégustation de piment...

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Merci

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