Expressions locales

Pour changer de cette ambiance étrange de virus - confinement - panique - lavage de mains, voici un petit florilège d'expressions entendues par-ci par-là à Bouaké. Certaines sont un peu nébuleuses au premier abord, à vous de tenter de comprendre !

Chicotte moi un kiss

Oui, ça veut bien dire ce que vous imaginez, le simple "fais-moi un bisou"

Le blanc de loin, ça se voit

...particulièrement ici, où certains ivoiriens ont un radar à plusieurs centaines de mètres de distance !

Après la fête, la défaite

Quand un ivoirien fait la fête il peut tout dépenser d'un coup. La défaite (financière) suit donc bien systématiquement la fête.

Interdit de doubliquer ce produit

Quand on se mélange un peu les pédales entre dupliquer et doubler...

Le chien vivant vaut mieux que le lion mort

= "Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir"

Qui est dans mon téléphone ?

Numéro inconnu : "Allô ? Oui ! Mais... Qui est dans mon téléphone ?"

Quand la tête est là, genou porte pas chapeau

Un peu plus subtil... Quand le supérieur hiérarchique est présent (chef du village, boss...), on la ferme et on le laisse parler.

Ses deux 25 font pas 50.

"Il lui manque une case"

Emballoner une femme

Enceinter, ça marche aussi.

Y a pas draps...

Y a pas de problème !

Tu saignes du nez !

"Jour de paye"

Ça me sert (en touchant son cœur)

Tu me vexes, ça me fait mal

On va frapper ça même.

Remplacer "frapper" par "dévorer/engloutir" et associer "ça" à de la nourriture.

Y a rien dans jalousie.

Pas de piège : la jalousie ne serte à rien.

C'est tout. Pour aujourd'hui.