7 choses qu’on ne trouve (a priori) qu’en Afrique ***Spécial transports***

BONNE ARRIVÉE ! C’est comme ça qu’on dit "bienvenue" ici… Que vous arriviez de l’étranger après 3 ans d’absence, ou que vous passiez rendre visite à votre voisin de la rue d’à côté, c’est « Bonne arrivée ! » parce que dans tous les cas vous vous êtes déplacés.

Aujourd’hui donc un nouvel article d’anecdotes 100 % made in RCI, dédié aux transports !

1. Cet été nous nous sommes rendus dans une jolie ville du nord du pays (Korhogo), et pour ce faire, nous avons emprunté un « gbaka » (ou «massa ») : véhicule de transport en commun le plus courant à l’extérieur des villes (voir ci-dessus). Au cours du trajet, d’environ 4 heures, chaque passager descend au moment ou nous passons devant son village de destination. Nous effectuons ainsi une 15aine d’arrêts. L’apprenti (jeune homme chargé d’encaisser et de faire monter et descendre les passagers), nous assènera à chaque arrêt :

« TEL VILLAGE : TERMINUUS ! ».

...Nous ne tenterons pas de revoir avec lui le sens du mot "terminus".

2- Justement à propos des gbakas, pour faire court l’intérieur de ces véhicules n’est pas toujours impeccable, et se charge vite d’odeurs de toutes sortes une fois le 18e passager enfourné dans la cabine. Chacun de ces véhicules peut faire partie d’une flotte estampillée par son propriétaire. Je vous recommande donc particulièrement pour vos déplacement sur Abidjan les gbakas « MST ».

3- Notre ami chauffeur particulier a passé avec succès le concours de chauffeur de l’administration publique. Il a donc reçu une formation dédiée, au cours de laquelle les élèves chauffeurs ont intégré le principe déontologique suivant :

« Si vous voyez votre patron avec une femme, vous avez vu, mais vous n’avez rien vu. »

4- La voirie est trop accidentée pour permettre l’usage de fauteuils roulants ? Qu’à cela ne tienne !

Notons que des personnes mobiles préfèrent parfois cet appareil au vélo dans la mesure on l’on peut porter tout type de vêtement en manœuvrant celui-ci. Pour les moyennes-longues distances, il existe une version motorisée de l’appareil, permettant aux personnes souffrant de certaines malformations de conduire.

5- Une des dernières fois que j’ai fait le trajet en car vers Abidjan, nous avions comme souvent droit à des films choisis par le conducteur (impossible de couper le son au niveau de son siège évidemment). Le film narre l’histoire d’une famille de touristes occidentaux en safari en Afrique. Il fut l’occasion de 3 décalages interculturels :

1. Dans la famille de touristes, il y a une ado rebelle. Je voyais mes voisins gênés, plonger leur visage dans leurs mains à chaque réplique de la jeune fille répondant à un adulte des choses du genre « Tes décisions n’ont aucune valeur ».

2. Durant le trajet nous passons au bord de la route devant d’un semi-remorque renversé et récemment calciné, un accident terrible mais malheureusement assez fréquent. J’entends alors un effroi unanime autour de moi, mais curieusement les gens ont le regard fixé sur les écrans. Au même moment dans film, le 4x4 du safari venait de heurter un petit rocher et tombe en panne.

3. L’élément perturbateur du film sur lequel est basé l’essentiel du scénario : les touristes sont dans un 4x4, encerclés par des lions qui viennent de dévorer le conducteur avec les clefs. À ma droite et à ma gauche, mes deux voisins réagissent au tac au tac, désabusés : « Ben, ils ont qu’à déboîter et mettre les fils ! » (comprendre ouvrir le boiter sous le volant et connecter le fil rouge avec le jaune (je ne suis plus sûr des couleurs indiquées). Ben oui… c’est vrai…

6- L’autre jour dans le taxi, en lieu et place de l’habituelle radio Nostalgie Ivoire, j’entends le journal radiophonique de la BBC (in english). Curieux, je demande au chauffeur s’il est nigérian ou ghanéen. Ne comprenant pourquoi je lui pose cette question il me répond :

« Ah non non, je suis ivoirien, je parle français. Radio là je comprends rien mais c’est la seule que je capte. »

7- Nouvelle petite perle musicale entendue dans le taxi il y a quelques temps. Le refrain est une déclinaison de la phrase :

« Ils sont demi-poulet, je suis demi-dieu ! ».

Je remercie quiconque peut retrouver le clip.

En cadeau deux nouveaux nominés dans la catégories « slogans de taxis »:

- « JE LES FAIS PEUR »

- « LA VIE EST UN VENTILATEUR »… (Vous avez 3 heures...)